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Humeurs, reflexions et aventures qui m'ont permis d'atteindre au statut de capibara détendu

Bo le lavabo

Publié le 1 Août 2013 par Capi

Et oui, vous n’allez pas le croire mais je vais vous faire le coup de la première gorgée de bière mais avec la vaisselle. Mon mari m’a prise pour une folle , mais je n’en ai cure.

Au delà des nombreux appels de scénaristes passionnés par ma prose, je suis aussi allée passer une semaine en Bretagne. Dans la jolie petite maison de mon beau frère, dans le Finistère Nord. L’endroit est sauvage, relativement peu envahi de touristes, et propice à la reflexion et au retour aux choses simples et vraies. Je sais, ce billet commence à ressembler à une pub pour le jambon Herta….

La maison est parfaitement équipée sauf d’un…. lave-vaisselle.

Je sais pour l’homme (et la femme) moderne que nous sommes, cela paraît inconcevable. Nous avons tous oublié qu’enfant (je ne suis pas née dans les années 80, non. Même si je ne doute pas que mon style d’écriture jeune, et enlevé vous l’aura fait croire. Non, j’ai eu 40 ans cette année. Et nous y reviendrons, c’est sûr. Je l’ai déjà dit d’ailleurs je crois….).

BREF.

Nous avons tous oublié qu’étant enfants, nous n’avions pas de lave vaisselle. Chaque repas était suivi d’une corvée parfaitement insupportable à l’époque. Il fallait laver. Et pour la famille de maniaques dont je fais partie (même si j’en suis la brebis galeuse), il fallait ensuite sécher. Inconcevable de laisser la vaisselle sécher toute seule, comme une grande. Non. Il y avait donc deux torchons. Celui pour les mains, un peu plus épais, et celui pour essuyer la vaisselle. Et gare à celui enfin devrais-je dire celle qui se trompait.

Et bien 40 ans plus tard, ou presque, je me suis retrouvée devant l’évier de la cuisine. Oui, curieusement, ce fut plutôt ma tâche que celle de mon mari. Comme me disait une de mes vieilles amies : c’est normal que les femmes fassent la vaisselle, elles ont les pieds plus petits donc elles sont plus proches de l’evier que les hommes. Il fallait y penser.

J’ai donc préparé le bac à laver à droite, avec un bon jet de liquide vaisselle. Puis le bac à rincer à gauche avec de l’eau ultra chaude, pour que ça sèche ensuite plus vite. Et j’ai commencé : laver, rincer, egoutter.

Et bien dans le calme feutré de cette maison, loin du tumulte urbain, dans ce retour à la nature et aux choses importantes de la vie, sans télévision donc sans programme débile à regarder ultérieurement, j’ai apprécié ce moment. Si. Vrai de vrai.

Chaque vaisselle, je me suis refait les évènements de la journée, le premier tour en vélo à 4 roues de mon aîné, les premiers pas dans l’eau glacée de la mer du petit dernier, et le livre que j’allais pouvoir retrouver après. Avec déléctation. Dans le calme.

Mais je n’ai pas essuyé la vaisselle. Faut quand même pas déconner.

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The perfect end to a perfect day

Publié le 1 Août 2013 par Capi

J’ai mis un peu de temps à écrire la suite de mes aventures car j’ai été submergée d’appels de scénaristes de films indépendants français, impatients de connaître la fin et de m’acheter les droits pour cette magnifique saga.

Mais me revoilà.

Après cette grandiose salve d’insultes et d’invectives dites avec une certaine dose de sadisme il faut bien le dire, j’arrive donc dans la maison, et Martoche me demande ce qu’il se passe.

Capi : tu demanderas à ton mari. Je fais mes valises. Je pars.

Martoche : Il doit y avoir un moyen de s’expliquer.

Elle s’entretient quelques instants avec Patoche que je rebaptise Sadoche en hommage au célèbre Marquis pendant que j’essaye désespérement de traîner mes enfants à l’intérieur de la maison pour faire les valises, le tout dans des sanglots de choc (les miens) que j’ai du mal à maîtriser.

Sadoche tente un : mes mots ont dépassé mes pensées. Mais en fait, je suis tellement choquée qu’à mon tour je crie ma douleur et ma stupéfaction sans prendre acte de cette maigre tentative d’excuses.

Martoche me convainc d’aller faire les courses que nous avions prévues. Et me dit : Sadoche est susceptible mais toi aussi ! C’est compliqué. Je la regarde abasourdie. Susceptible ? Non mais tu veux rire ?

Elle rajoute : je suis désolée. Enfin encore que non, ce n’est pas à moi de m’excuser pour lui, je n’ai rien fait. Et bien si, justement ma Martoche ! C’est aussi ça le mariage. Ton mari déconne dans les grandes largeurs, tu présentes des excuses en son nom !

Je suis dans un état second, et hésite encore à faire mes valises. Je décide de temporiser tant tout cela paraît irréel.

Le déjeuner se passe comme si de rien n’était. Splendide.

Sadoche : Capi, tu reprendras un peu de salade ?

Capi : Mais avec plaisir.

Néanmoins, il m’est absolument impossible de croiser son regard. Je l’évite de toutes mes forces.

Après le déjeuner, le mâle repu annonce aux femelles chargées de débarasser la table : je vais me reposer. Mais je comprends bien, c’est sûr, ça fatigue d’humilier les autres.

Me voilà donc avec Martoche. Dans la cuisine. Et là, je m’attendais à ce qu’elle poursuive sa petite tentative d’apaiser les choses. Que nenni.

Martoche : En fait, je me sens coupable

Capi , pleine de bienveillance (mais il faut absolument que j’arrête…. C’est insupportable tant de bonté à la limite de la débilité) : mais non, arrête, pourquoi ? Ca n’a rien à voir avec toi.

Martoche : Si. En fait, Patoche est vraiment très fatigué ces temps-ci. Je n’aurais pas du te dire de venir 10 jours. C’est trop long. Ce n’est pas une bonne idée. Et puis j’aurais du te dire de ne venir qu’avec un seul de tes enfants. Deux c’est trop.

Capi : Mais ils sont si difficiles que ça mes enfants ?

Martoche : C’est fatiguant.

(Ah ben oui, pour sûr, les enfants, c’est fatiguant !)

Et Martoche de poursuivre : On avait besoin de se retrouver en famille. Juste tous les 5. Vraiment j’ai fait une erreur. Et 10 jours ce sera trop long.

Capi complètement heberluée : Ah mais, n’aie crainte, je ne resterai pas jusqu’au bout !

Martoche de continuer : sinon, bah, c’est pas grave. Tu n’es pas obligée de bien t’entendre avec mon mari. Allez, moi aussi je vais me reposer.

Mais je comprends bien, c’est sûr, c’est fatiguant de dire à quelqu’un qui a déjà été humilié et insulté qu’en plus il dérange.

Tout le monde fait la sieste et je me réfugie sous un arbre. Pour évaluer la situation. Me remettre difficilement. Ou pas d’ailleurs.

Martoche se réveille. Elle s’assied à quelques mètres de moi et commence à épouiller la tête de sa fille (véridique). Je les regarde. Et tout devient clair : il n’est absolument pas possible que je passe une nuit de plus sous le toit de ces gens.

Je l’informe de mon départ imminent.

Ah bon, tu es sûre ? Bon, d’accord.

Je monte faire les bagages.

Sadoche frappe à ma porte : Je voudrais te présenter mes excuses. Tu devrais rester.

Capi : Ecoute, je peux tout admettre, que tu n’aimes pas mes blagues, que tu ne m’apprécies pas, mais la façon dont tu m’as parlé : non. Et puis Martoche qui en a rajouté, je pense que vraiment je ferais mieux de partir.

Et puis insidieusement le truc dérape à nouveau.

Sadoche : En fait, tu sais pourquoi je n’ai pas réagi à tes histoires ? Parce que je m’en fous de tes histoires ? Elles ne m’interessent pas ! Et puis en plus, j’ai du me cogner ton chiard qui a braillé pendant 5 minutes dans la voiture !

Là, c’en est trop. Je décide de partir après le dîner des enfants, dans l’espoir qu’ils commenceront leur nuit dans la voiture.

Je prends la route, à 20h30. Partie pour 5h de trajet, dans la nuit. Meurtrie. Blessée. Que dis-je ? Ulcérée.

50 kms plus loin, mon aîné m’annonce qu’il va être malade. Je pile pour me garer en rase campagne. Le siège auto de mon cadet vient s’encastrer dans le mien. Sans dommage, heureusement.

En détachant le siège auto de son fils, Sadoche a détaché celui du mien et ne l’a pas rattaché.

La cerise sur le gâteau. The perfect end to a perfect day.

The perfect end to a perfect day
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The perfect end to a perfect day

Publié le 1 Août 2013 par Capi

J’ai mis un peu de temps à écrire la suite de mes aventures car j’ai été submergée d’appels de scénaristes de films indépendants français, impatients de connaître la fin et de m’acheter les droits pour cette magnifique saga.

Mais me revoilà.

Après cette grandiose salve d’insultes et d’invectives dites avec une certaine dose de sadisme il faut bien le dire, j’arrive donc dans la maison, et Martoche me demande ce qu’il se passe.

Capi : tu demanderas à ton mari. Je fais mes valises. Je pars.

Martoche : Il doit y avoir un moyen de s’expliquer.

Elle s’entretient quelques instants avec Patoche que je rebaptise Sadoche en hommage au célèbre Marquis pendant que j’essaye désespérement de traîner mes enfants à l’intérieur de la maison pour faire les valises, le tout dans des sanglots de choc (les miens) que j’ai du mal à maîtriser.

Sadoche tente un : mes mots ont dépassé mes pensées. Mais en fait, je suis tellement choquée qu’à mon tour je crie ma douleur et ma stupéfaction sans prendre acte de cette maigre tentative d’excuses.

Martoche me convainc d’aller faire les courses que nous avions prévues. Et me dit : Sadoche est susceptible mais toi aussi ! C’est compliqué. Je la regarde abasourdie. Susceptible ? Non mais tu veux rire ?

Elle rajoute : je suis désolée. Enfin encore que non, ce n’est pas à moi de m’excuser pour lui, je n’ai rien fait. Et bien si, justement ma Martoche ! C’est aussi ça le mariage. Ton mari déconne dans les grandes largeurs, tu présentes des excuses en son nom !

Je suis dans un état second, et hésite encore à faire mes valises. Je décide de temporiser tant tout cela paraît irréel.

Le déjeuner se passe comme si de rien n’était. Splendide.

Sadoche : Capi, tu reprendras un peu de salade ?

Capi : Mais avec plaisir.

Néanmoins, il m’est absolument impossible de croiser son regard. Je l’évite de toutes mes forces.

Après le déjeuner, le mâle repu annonce aux femelles chargées de débarasser la table : je vais me reposer. Mais je comprends bien, c’est sûr, ça fatigue d’humilier les autres.

Me voilà donc avec Martoche. Dans la cuisine. Et là, je m’attendais à ce qu’elle poursuive sa petite tentative d’apaiser les choses. Que nenni.

Martoche : En fait, je me sens coupable

Capi , pleine de bienveillance (mais il faut absolument que j’arrête…. C’est insupportable tant de bonté à la limite de la débilité) : mais non, arrête, pourquoi ? Ca n’a rien à voir avec toi.

Martoche : Si. En fait, Patoche est vraiment très fatigué ces temps-ci. Je n’aurais pas du te dire de venir 10 jours. C’est trop long. Ce n’est pas une bonne idée. Et puis j’aurais du te dire de ne venir qu’avec un seul de tes enfants. Deux c’est trop.

Capi : Mais ils sont si difficiles que ça mes enfants ?

Martoche : C’est fatiguant.

(Ah ben oui, pour sûr, les enfants, c’est fatiguant !)

Et Martoche de poursuivre : On avait besoin de se retrouver en famille. Juste tous les 5. Vraiment j’ai fait une erreur. Et 10 jours ce sera trop long.

Capi complètement heberluée : Ah mais, n’aie crainte, je ne resterai pas jusqu’au bout !

Martoche de continuer : sinon, bah, c’est pas grave. Tu n’es pas obligée de bien t’entendre avec mon mari. Allez, moi aussi je vais me reposer.

Mais je comprends bien, c’est sûr, c’est fatiguant de dire à quelqu’un qui a déjà été humilié et insulté qu’en plus il dérange.

Tout le monde fait la sieste et je me réfugie sous un arbre. Pour évaluer la situation. Me remettre difficilement. Ou pas d’ailleurs.

Martoche se réveille. Elle s’assied à quelques mètres de moi et commence à épouiller la tête de sa fille (véridique). Je les regarde. Et tout devient clair : il n’est absolument pas possible que je passe une nuit de plus sous le toit de ces gens.

Je l’informe de mon départ imminent.

Ah bon, tu es sûre ? Bon, d’accord.

Je monte faire les bagages.

Sadoche frappe à ma porte : Je voudrais te présenter mes excuses. Tu devrais rester.

Capi : Ecoute, je peux tout admettre, que tu n’aimes pas mes blagues, que tu ne m’apprécies pas, mais la façon dont tu m’as parlé : non. Et puis Martoche qui en a rajouté, je pense que vraiment je ferais mieux de partir.

Et puis insidieusement le truc dérape à nouveau.

Sadoche : En fait, tu sais pourquoi je n’ai pas réagi à tes histoires ? Parce que je m’en fous de tes histoires ? Elles ne m’interessent pas ! Et puis en plus, j’ai du me cogner ton chiard qui a braillé pendant 5 minutes dans la voiture !

Là, c’en est trop. Je décide de partir après le dîner des enfants, dans l’espoir qu’ils commenceront leur nuit dans la voiture.

Je prends la route, à 20h30. Partie pour 5h de trajet, dans la nuit. Meurtrie. Blessée. Que dis-je ? Ulcérée.

50 kms plus loin, mon aîné m’annonce qu’il va être malade. Je pile pour me garer en rase campagne. Le siège auto de mon cadet vient s’encastrer dans le mien. Sans dommage, heureusement.

En détachant le siège auto de son fils, Sadoche a détaché celui du mien et ne l’a pas rattaché.

La cerise sur le gâteau. The perfect end to a perfect day.

The perfect end to a perfect day
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