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Humeurs, reflexions et aventures qui m'ont permis d'atteindre au statut de capibara détendu

A dog called Carla (réminiscence de 2009)

Publié le 4 Juillet 2013 par Capi

Oui, je sais ce n’est pas un nom pour un chien. Et pourtant. C’est celui que ma mère a décidé de donner à son chien, en 2009, en plein mariage présidentiel. C’est l’année du C m’a t-elle expliqué. Et ce chiot a vraiment une tête à s’appeler Carla. J’ai essayé de lui faire comprendre qu’aucun chiot, chien, ou tout autre bête à poils ou plumes n’avait une tête à s’appeler Carla.

Hélas, aucune de nos supplications, explications ne parvint à changer l’avis de ma chère mère : ce serait Carla et elle ne voyait pas où était le problème. Point.

Beaucoup de moments de solitude depuis grace à ce chien au demeurant adorable. Les gens que l’on a pu croiser d’abord. Parce qu’evidemment on parlait beaucoup de notre première dame. Et lorsque dans la rue, nous nous trouvions à appeler : Carla, viens ici ! Au pied Carla ! Forcément ça faisait désordre. Les gens se retournaient, s’interrogeaient. Pensaient à une blague. Que nous nous moquions de notre première dame, la tournions en ridicule.

Et puis à force de voir le chien de ma mère, mon fils de 18 mois a rapidement, fasciné par cet animal poilu et tellement sympathique, appris à l’appeler par son petit nom. Ainsi, bien avant de dire Maman ou Papa, notre fils adoré a dit : Carla. Ou plutôt : Cahla. Mais personne ne s’y trompait. Il appellait la première dame de tout son cœur.

La confusion est telle dans son esprit que Cahla est devenu le terme générique designant le chien. Nous avons fait, son père et moi, de bien nombreuses tentatives de lui faire dire chien, ou bien dog ou bien hund. Nous étions même prêts à apprendre d’autres langues si besoin était. Rien à faire. Carla resterait. Et à Paris, les chiens ou devrais-je dire les Carlas sont nombreux.

Ainsi, à chaque aboiement d’un chien du quartier, notre fils cesse toute activité séance tenante, et appelle : Carla ! Dans la rue, dans l’immeuble, au parc. Et à nouveau cette incroyable gêne pour nous, pauvres adultes ayant depuis longtemps perdu candeur et naturel.

Nous avons un temps habité un charmant immeuble haussmanien à Paris. Très chic. Tellement chic que nous avons eu de nombreux voisins de marque. Ainsi, dans l’immeuble voisin Cecilia Attias (Sarkozy à l’époque) a loué pendant quelques mois un pied-à-terre avant de divorcer. Nous l’avons souvent croisée avec son fils Louis et leur chien. Chien dont j’ai oublié le nom. Mon fils l’aurait appelé Carla de toute façon. Mais il n’etait pas encore né à l’époque (mon fils, pas le chien).

Mais il est un détail important : si Cecilia a choisi de venir s’installer dans cet immeuble c’est parce que l’une de ses filles, Jeanne-Marie y possède un appartement.

En tout état de cause, il y a quelques années, Jeanne-Marie passait le weekend à la maison. Enfin je veux dire chez elle, dans l’immeuble voisin. Elle revenait d’un jogging dans le parc. Au même moment nous quittions notre immeuble, mon mari, mon fils et moi. Nous passons devant sa porte cochère en même temps qu’elle y arrive. C’est aussi le moment que choisit la concierge pour sortir son petit chien. Le dit petit chien, heureux de pouvoir s’ebaudir aboie. Et notre fils de crier le doigt levé : Carla ! Carla ! Et mon mari, toujours pédagogue prenant le temps de lui dire : Non mon chéri , ce n’est pas Carla. C’est à ce moment-là que nous avons réalisé l’identité de la jeune femme blonde qui arrivait. Nous avons également réalisé que le doigt designateur de notre fils pointait dans une direction toute approximative englobant alternativement, le chien , le ciel, mais aussi… Jeanne-Marie.

Depuis, nous nous sommes toujours demandés ce qui avait pu traverser l’esprit de la jeune femme. Qu’a t-elle bien pu penser en croisant ce bébé de 18 mois, criant le nom de la nouvelle epouse de son beau père, le doigt levé comme pour la designer elle. Il y a fort à parier qu’elle aie cru basculer dans la 4ème dimension. Quelle explication rationnelle pourrait-il y avoir à cette situation ? Et le père de l’enfant de lui préciser qu’il y avait méprise, que non, elle n’etait pas Carla.

Nous ne le saurons sans doute jamais. Je crois que son appartement est en vente. Il paraît que Jeanne-Marie ne supportait plus son voisinage. On se demande

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